La start-up anglaise YOPA, agence immobilière en ligne, veut casser les codes de l’intermédiation. La problématique de départ est simple : pourquoi le coût d’un agent immobilier serait proportionnel aux prix de vente alors même que ces derniers ne cessent d’augmenter tandis que le service d’intermédiation reste le même ?

Ainsi, le mode de fonctionnement des YOPA est simple : fini le temps où les agences immobilières se rémunéraient avec un pourcentage du prix de vente de votre maison ! YOPA propose un modèle de rémunération fixe : £839 à la charge du vendeur, payable immédiatement ou en dix fois, quelque soit le prix ou la surface de votre bien à vendre.

La startup vient de boucler une levée de fonds record de £47M sur l’année 2017, deux ans seulement après sa création. Parmi les investisseurs, on retrouve LSL Property Services, deuxième plus grande chaîne d’agence immobilière au Royaume-Uni. Quelles sont les raisons qui poussent un réseau d’agence immobilière « classique » à investir dans le capital d’un concurrent ? Premièrement, un argumentaire de vente rodé. YOPA se veut « dix fois moins cher qu’un agent classique » et met en avant des conseillers disponibles en dehors des heures de bureaux qui vendent votre maison en 29 jours en moyenne. Grâce à la plateforme internet « YOPAHUB », il est également possible de suivre votre vente en direct. Deuxièmement, il s’agit d’une start-up tendance avec une communication décalée. En effet, ils ont lancé une campagne publicitaire mettant en scène le groupe disco Village People qui a rencontré un grand succès outre-Manche.

Le succès de Yopa n’est pas sans rappeler celui de eMoov, agence immobilière de même nature qui a levé £40M il y a quelques mois. Autre acteur anglais de l’intermédiation à frais fixe, PurpleBricks qui a levé 58M£ en 2015 avant d’être introduite en bourse quelques mois plus tard.

En France, où les frais d’intermédiation sont beaucoup plus importants qu’au Royaume-Uni (5-6% contre 1-2%), la startup Proprioo propose aussi ce type de rémunération fixe.

 

Benoît de La Verpillière