Hier soir, plus de 200 personnes étaient présentes au onzième afterwork parisien de l’association Real Estech. Entreprises, startuppeurs et étudiants ont été accueillis dans les locaux de Groupama pour échanger sur le thème de la maintenance des immeubles résidentiels et de bureaux.

Vincent Pavanello, cofondateur de Real Estech, s’est chargé de l’introduction en expliquant pourquoi le thème de la maintenance avait été retenu pour cette onzième édition. Le marché de l’immobilier, a-t-il rappelé, est un marché de stock et non de flux. Autrement dit, le flux annuel de bâtiments neufs ne représente que 1% du nombre total des bâtiments existants. Aussi, la maintenance est un enjeu essentiel pour cette industrie.  Ensuite, Alexandre Estignard, président du Club des Clubs Immobiliers, a présenté ce club qui réunit d’anciens élèves de grandes écoles ou universités françaises qui travaillent dans l’immobilier.

Les premiers intervenants de la soirée étaient donc trois startups prometteuses de la maintenance qui ont pu présenter leur produit et leur stratégie de développement. Pierre-Etienne Favre, fondateur d’Inch, a rappelé que l’expérience client dans le property management était souvent décevante. Sa startup édite un logiciel à destination des syndics de copropriété qui souhaitent être plus efficaces dans la résolution des problèmes déclarés par les résidents. Juste après, la startup WeMaintain a été présenté par Jade Francine et Benoit Dupont. Cette startup qui a levé 1,8 million d’euros en février a mis au point une plateforme pour la maintenance des ascenseurs, marché évalué à plusieurs dizaines de milliards de dollars. Enfin, Hugo Gervais a présenté Urbest, une autre plateforme qui apporte communication, transparence et efficacité aux occupants, propriétaires et prestataires. Cette entreprise créée il y a 18 mois envisage déjà une expansion vers l’Europe de l’est. Deux constats peuvent être faits à la suite ces trois présentations. D’une part, ces solutions sont plus souvent complémentaires que concurrentes. En effet, WeMaintain et Inch s’associent régulièrement pour répondre à des appels d’offre. D’autre part, ces différentes plateformes modifient la répartition de la valeur, souvent au profit du technicien qualifié dont le travail ne peut être automatisé.

Dans la lignée des précédentes éditions, deux entreprises établies ont également apporté leur témoignage sur ce sujet. Nexity, représenté par François Gardin, suit de près l’émergence de ces nombreuses startups mais doit aussi s’assurer que le coût final pour le client reste maitrisé. En conséquence, ce géant de l’immobilier se voit davantage comme un agrégateur et un distributeur de solutions que comme un éditeur de logiciels. Pour finir, Benoit Melonio a expliqué la stratégie de Saint Gobain pour travailler avec des startups. Au travers de partenariats ou d’acquisitions (comme récemment avec Tolteck), ce leader de l’habitat se nourrit de l’esprit startup pour améliorer ses process internes.

Enfin, les participants ont pu échanger lors du cocktail networking qui a suivi la conférence. Selon un participant, cette onzième édition a tenu toutes ses promesses : « un très beau contraste entre les directeurs de l’innovation animés d’humilité et habités d’une force tranquille, et l’enthousiasme conquérant des startups qui mènera sans aucun doute vers de beaux partenariats ! ». Rendez-vous le jeudi 28 juin pour le prochain afterwork !

 

Thomas Santoni (premier stagiaire de Real Estech!)