Alors que la plupart des secteurs d’activité ont réalisé des gains de productivité lors des dernières années, la construction fait figure de mauvais élève avec une baisse de la productivité d’environ 45% depuis 1964 (chiffres du département du Commerce américain).

C’est pour pallier ce problème d’efficacité que Jimmy Louchart, Joffroy Louchart et David Vauthrin ont créé Finalcad en 2011. Cette plateforme permet de suivre en temps réel et avec une grande précision l’évolution d’un chantier. Pour arriver à ce résultat, des outils numériques remplacent le papier et le crayon qui sont encore très utilisés par les professionnels du BTP. Finalcad couvre plus de 20 processus métiers de la construction (fondations, livraison, réhabilitation de l’existant, etc.).

Plus concrètement, la startup s’appuie sur le BIM (Building Information Modeling) pour suivre les chantiers à distance. Mis au point dans les années 90, le BIM consiste à numériser un bâtiment afin d’en obtenir la maquette 3D mise à jour en temps réel. Aussi, les défauts de construction peuvent être repérés plus tôt et les délais et coûts de réparation sont donc plus faibles. De ce fait, FINALCAD assure une continuité entre le « tel que conçu » et le « tel que construit ».

Dans une industrie encore très peu digitalisée, Finalcad fait figure de référence sur le marché français et européen. Depuis sa création, elle a été utilisée sur plus de 15 000 chantiers dans 30 pays différents. De nombreuses grandes entreprises comme Eiffage ou Bouygues comptent parmi ses clients. Cette ascension rapide devrait se poursuivre. Forte d’une seconde levée de fonds de 20 millions de dollars réalisée en 2016, la société souhaite doubler ses effectifs d’ici à fin 2017 et atteindre un chiffre d’affaires de 100 millions de $ d’ici à fin 2021. Pour y parvenir, l’entreprise va rapidement investir le marché asiatique, où, selon le BMI research, le secteur de la construction devrait connaitre une croissance de 3,2% par an. Finalcad peut d’ores et déjà compter sur le contrat signé avec l’entreprise japonaise TAKENAKA pour la construction de l’aéroport de SINGAPOUR.