Pour lutter contre la pénurie du logement le gouvernement anglais a annoncé début janvier la construction de 14 nouvelles cités-jardins à travers le pays avec à chaque fois entre 1,500 et 10,000 maisons. Trois autres villes de plus de 10 000 maisons chacune seront construites aux côtés d’Aylesbury, de Taunton et de Harlow. Parmi les développements annoncés certains transformeront des petits hameaux en communautés plus grandes, tandis que d’autres élargiront des villes existantes sur les terres avoisinantes. Le ministre du logement Gavin Barwell a déclaré que « ces nouvelles villes peuvent fournir les maisons dont les citoyens ont besoin mais elles apportent également du dynamisme économique et de nouveaux emplois ».
Pour convaincre les associations locales du bien-fondé de cette opération, le gouvernement a répondu aux 3 critiques traditionnelles qui sont faites à ce type de projet. Premièrement, on reprochait à ces extensions de grignoter des espaces verts existants. Il a donc été décidé que chacun des projets prévoiraient la création de nouveaux espaces verts pour compenser la perte. Deuxièmement, les petits villages de moins de 500 habitants craignaient d’être submergés par l’arrivée de 10,000 personnes d’un coup. Aussi tous les projets d’extension de villes existantes doivent être proportionnels au nombre de personnes initialement présentes sur les lieux. Enfin, la problématique des transports était considéré comme un point crucial. Là encore des solutions ont été trouvées pour éviter les engorgements. Fort de ce consensus entre l’Etat et les associations locales, les projets ont toutes les chances d’aboutir.
Les villes-jardins ont été théorisées par Ebenezer Howard en 1898, lequel cherchait une alternative aux bidonvilles industriels. Letchworth et Welwyn Garden City (voir photo ci-dessus) ont été les premiers à expérimenter cette solution.