Contrairement à une idée très répandue, la sous-location n’est pas une pratique interdite en France. En effet, il est bien précisé dans une loi datant de 1989 que sous-louer son bien est une possibilité pour le locataire à condition d’obtenir une autorisation écrite du propriétaire. Ce principe a été réaffirmé dans la loi ALUR votée en 2014 mais le loyer payé par le sous-locataire ne peut désormais plus être supérieur au loyer payé par le locataire. SmartRenting, qui fait partie des 100 startups où investir en 2017 selon challenge, s’est lancée sur créneau de la sous-location pour faciliter les démarches du « locataire-bailleur ».
La mobilité des habitants des métropoles s’accroit chaque année. D’une part, les actifs multiplient les déplacements professionnels du fait de la mondialisation. D’autre part, la déflation des coûts de transports (notamment aériens) entraine une augmentation des séjours à l’étranger, parfois pour des durées très courtes. Dans chacun des cas, les logements des voyageurs restent donc vacants alors même que les loyers dans ces métropoles sont très élevés. Dans certains cas, le locataire cherche à sous-louer son bien pendant son absence mais cela occasionne parfois quelques difficultés telles que la transmission des clés et l’éventuel état des lieux de sortie.
La startup SmartRenting a justement été créée en 2016 par Thibault Martin, Romain Bernard et Théo Vassoux pour pallier ces difficultés. En choisissant cette solution, le locataire ne s’occupe de rien car toute la gestion de la sous-location est prise en charge par Smart Renting. Plus concrètement, cette startup se charge de trouver les sous-locataires (en postant des annonces sur Expédia, Booking ou Airbnb), de les accueillir sur place et de faire l’état des lieux de sortie. SmartRenting s’occupe également du ménage et propose une multitude de garanties et d’assurances tant au locataire qu’au propriétaire des lieux qui est souvent hostile à la sous-location. Autre point fort, la startup garantit le loyer que recevra le locataire pendant son absence ce qui lui permet de partir l’esprit libre.
SmartRenting séduit beaucoup les étudiants, comme en témoigne les partenariats qu’elle a signés avec des écoles de commerces comme l’ISC Paris. « Les étudiants sont ravis de sous-louer leur logement pendant l’été ou leurs stages à l’étranger car cela leur évite de résilier leur bail chaque année, cela offre une grande stabilité aux propriétaires », indiquent les fondateurs.
Le service est aujourd’hui disponible à Paris et Lyon et plus de 200 locataires ont déjà fait appel à SmartRenting. Les fondateurs cherchent 800,000€ pour renforcer l’équipe et se développer dans d’autres villes françaises (le service sera bientôt disponible à Bordeaux).
Simon Hamelin